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Portrait de jeune femme. Botticelli. Réédition

#1
Portrait de jeune femme.
Botticelli
1480/1485

Renaissance.

Les luzernes de Crete Senesi reposent au souvenir de la frondaison. Vendémiaire essaime ses raisins noirs pour quelques pèlerins Toscans. Curieux de voir le tableau né sur un nuage cérulèen. Admirez foule errante ! l'ingéniosité d'un lointain passé où le beau reluisait de gemme vélaire dans l'odeur de nard des saisons...
Sous l'aurore Florentine, à l'heure où mûrissent les blés d'un teint vermeil, la belle s'envola. Platonique égérie sans qui l'artiste n'exécute le galbe de toutes oeuvres, sût de son pouvoir enivrant magnifier Vénus. Des trois mystiques et allégoriques énéides qui naquirent avant que ne finisse au gibet le classicisme elle reste l'avant garde de la renaissance. Non loin de la sixtine un maestro recueillit la lumière céleste. D'un morceau de l'empyrée il fit un soleil romain.
Le regard vers Mars, Chloris, une Heure, ne sait-on ce que la belle regardait. Mais le maître la voulait flamboyante, comme l'alpustre royal ornait la trirème de son époux, un fermail enserre sa chevelure d'ébène qui descend en cascade sur son cou d'opale. Le nacre de la conque de Vénus servit pour les perles qui décorent la chute princière de fils de soie au parvis de son dos. Sa nuque transposée en saint autel reçoit les doigts du pinceau telle l'offrande caresse des madones. Lui seul sait que le camée contient le secret en son revers portant une effigie ( B)...
L'exécutant épistolaire trace la mélancolie sur l'ombre immémoriale du visage d'amati comme son triptyque, mari, femme, dessein, et sur l'azur infini renaît son autre déesse. Ample la robe laisse le buste à peine dévoilé sans qu'un sein ne s'y ose, ainsi qu'un camail rendrait ses épaules chastes. Dans ses moments entre rêve et réalité l'artiste devient démosthène, joaillier, peintre, poète, la voûte Cicerone. En ses heures glorieuses la douce, pour celui qui d'extase courbe les reins et ferme les yeux, demeurant rêveur devant sa sempiternelle muse onirique, s'élève prestigieux. Un pâle givre Argentin coudoie le front de la nixe. Quelques enfant d'Éos soufflent l'icône Della Volta qui finit sur les Pyrénées. Regardez ! foule antique ce qu'une étoile de mousseline parée de l'émail rose, de l'ocre couleur du genie peuvent faire ! Sandro s'acquitte nonchaloir sous l'aube qui vit les graminées fauchées avant d'éclore sous les jasmins aoûtiens. Marquise d'une toile, disparue avant que la printemps ne colore ses fossettes des rouges tentations. Sur l'océan, dans les sillages pourpres de la poupe d'une trière que laissa son conjoint, la lune chaque nuit dessine l'image que le maestro contemple du paradis avec Michel Ange. Dans un mausolée Italien, passant vous l'entendrez car l'éternité opaline de l'allégorie et de la beauté ne disparaissent jamais. Chopin joua Sand d'une Dante symphonie, Hugo fit naître l'améthyste sur le marbre de Léopoldine, Botticelli damasquina le soleil pour Simonetta Vespucci...


Nb.
Le portrait de Simonetta a servi comme modèle pour Pallas et Centaure, Vénus et Mars, le printemps, la naissance de Vénus. La toile a été commencé quatre ans après son décès.
Simonetta vespucci
1453/1476